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En règle générale, le prix du café Arabica est fixé par le cours boursier de New York.
Pour l’ensemble des cafés que j’achète, le prix est déterminé différemment : c’est le producteur et l’importateur qui décident ensemble d’un prix juste.

Ce prix juste dépend en grande partie des dépenses des fermiers.  Mon importateur passe beaucoup de temps à échanger avec eux pour définir un prix équitable, qui leur permette d’avoir une juste rémunération et qui reste acceptable pour le client final.

En effet, il est essentiel de trouver un juste équilibre entre producteur et acheteur, pour que chacun s’y retrouve.

Une des manières d’arriver à un équilibre est d’accompagner les producteurs dans la diminution de leurs coûts . Par exemple, l’achat d’engrais (même bio) est une dépense importante, et dépendante des évolutions du commerce international. L’une des solutions peut être la production de leurs propres intrants. En Colombie par exemple, la ferme avec laquelle je travaille fabrique ses propres engrais à partir des cerises de cafés.

Un autre levier est à l’autre bout de la chaîne : la sensibilisation des consommateurs de café. Vous, par exemple 🙂

Acheter un café de spécialité, issu d’une discussion honnête entre les différents acteurs de la chaîne est un acte fort en faveur d’un commerce international plus équitable.

Ainsi, si le café est plus cher chez Kaffa que chez les industriels ou au supermarché, c’est pour permettre aux producteurs de vivre de leur travail !